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le 10 janvier 2009 dans 9 pays.
Asphalte
dimanche 16 mars 2014, par
Production compagnie dernière minute, Suresnes Cités danse 2009
Coproduction TGP – CDN de Saint-Denis et Le Parvis – Scène nationale de Tarbes-Pyrénées
Avec le soutien du Théâtre Garonne à Toulouse, de la DRAC Midi-Pyrénées, de la Région Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse
La compagnie dernière minute est subventionnée au titre de l’aide au conventionnement par le Ministère de la Culture et de la Communication / Préfecture de la région Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse.
La lumière apparaît au milieu de l’espace, au milieu de la rue, elle révèle peu à peu un bloc dont elle est la prisonnière. Ce monolithe vivant, cela sera peut-être un mur, un building ou une ville toute entière… Les personnages s’arrachent alors à l’obscurité. Dans le sens qui est celui de l’écriture, ils voyagent autour de ce bloc, et en se présentant devant ces couleurs abstraites, ils fabriquent à la chaîne des silhouettes urbaines dont l’histoire se construira au fur et à mesure de leurs passages. Dans cette fuite ou cette quête, les corps de ce road-movie chorégraphique traversent tous les Etats. Sous surveillance ou sous contrôle, ils cherchent une identité corporelle et collective, se faufilant à travers les stéréotypes et les mythes médiatiques modernes. Peu à peu, le calme imaginaire de cette ville manga est perturbé par une violence abstraite et sournoise, par une guerre futuriste qui ne dirait pas vraiment son nom. Nos combattants, dont les seules armes sont celles de l’ironie, de l’absurde, de la poésie ou de la grâce, perdent peu à peu de leur identité humaine. Tour à tour robotisés, possédés, électrocutés… comme pour mieux s’échapper, ils redessinent l’enveloppe de leur propre corps. Ces êtres zigzagants, mi-monstre mi-machine, qui apparaissent et disparaissent sans fin et sans relâche, tournent et détournent en dérision nos images flash et réflexes. Au plus fort des frappes et des éclats de lumière, les corps de ces créatures fantomatiques se projettent dans des cieux post-nucléaires. Encore chauds et transpirants, ils chuteront puis finiront encastrés dans l’asphalte de cette route gelée et Pop-Artique.
Pierre Rigal


